Du parfum et des remugles
"Une femme sans parfum est une femme sans avenir" Coco Chanel
Détail superficiel pour certaines, le parfum est une chose primordiale pour moi. Autant, je ne suis pas une adepte du maquillage, je ne m'imagine pas sortir sans parfum. J'alterne avec plaisir deux jus assez peu connus qui me valent souvent des compliments ("j'adore ton parfum, tu sens comme ma Mamie")...
Lettre à Anna : Bergamote, Coriandre de Russie, Rose, Patchouli, Mousse de chêne;
Violette de Toulouse : Absolu de Feuille de Violette, Iris, Jasmin, Framboise, Musc, Fève Tonka, Héliotropine.
Deux styles différents mais pas mal de qualités en commun : l'esprit rétro, la sensualité, le caractère racé et gourmand, la rareté, l'élégance, l'intemporalité qui permet de les porter à vingt comme à soixante-dix ans, l'originalité et enfin, l'accord parfait avec la peau (la mienne plus particulièrement). Un défaut, le manque de tenue (au moins, on ne suffoque pas). Et the last but not the least, ces deux parfums sont de grande qualité pour des prix moitié moindre de ceux pratiqués en parfumerie.
L'idée de ce post m'est venue en flânant dans les rayons et en flairant les produits d'une célèbre enseigne de parfumerie. Il m'a alors paru choquant à quel point les diverses mixtures se ressemblent toutes. C'est tout de même hallucinant, compte tenu des prix qu'elles pratiquent que les grandes marques de parfum soit incapables de dépasser la plus désespérante banalité. Soyons honnête : ça pue, un point c'est tout. La majorité des produits vendus est au mieux médiocre, au pire, vulgaire. Bon d'accord, sauf Guerlain mais c'est trop cher et trop cliché. En plus, les diverses démarches publicitaires, visuels aguichants et jolis minois de stars, font de certains remugles de véritables classiques alors que la compo dépasse difficilement en qualité les tops des ventes de chez Leclerc. Sans compter le danger accru, en fonction de la popularité de la fragrance qu'on arbore, de retrouver pile poil la même odeur chez une pouffiasse qu'on déteste. En effet, l'attrait de la marque ou de la star pousse à acheter le bidule comme substitut d'un vêtement qu'on aimerait porter ou d'un mannequin à qui on a envie de ressembler. Payer une fortune pour se retrouver avec l'odeur de tout le monde, c'est dommage. Surtout au prix de sa personnalité ou du confort d'autrui (ah, les kékés arrosés de Scorpio dans le métro !).
Personnellement, ces risques additionnés suffisent à éloigner définitivement mon porte monnaie des caisses enregistreuses de Nocibé et confrères.