J'ai longtemps été en quête d'un produit miracle pour ma peau, du genre qui hydrate, nourrit, purifie, exfolie, et fait le teint d'Isabelle Adjani (tant qu'à faire). Finalement j'en ai trouvé trois pour le visage :
* de l'eau de sauge : un tonique très pratique qui nettoie en douceur (penser à tester l'eau de romarin)
* du gel d'aloe vera : ça hydrate à fond sans film gras
* du baume au calendula : très nourrissant et réparateur
autres rituels :
*nettoyage très doux au savon d'Alep (une fois par quinzaine si besoin),*"gommage" avec une cuillerée à soupe de flocons d'avoine dilués d'eau florale,*mascara à l'huile de ricin appliqué tous les soirs (pour faire pousser les cils)
pour le corps :
*friction au gant de crin tous les deux jours,*beurre de karité sur les zones sèches (genoux, coudes...),*gommage à la cannelle de Cali dont je vous reparlerai bientôt (pour n'en dire que du bien)
Bien que septique sur les soins sur la peau (rien ne m'a jamais réussi auparavant), force m'est de constater que ma peau s'assainit, que les boutons disparaissent et que globalement j'ai meilleure mine. Quitte à enfoncer des portes ouvertes, je ne peut pas m'empêcher de m'esbaudir tant la différence entre des produits bio et les daubes du commerce est énorme, hallucinante. Je me rappelle encore des dégâts provoqués par une eau soi-disant précieuse à savoir des comédons en pagaille (le meilleur moyen de faire acheter : l'espoir en la rémission).Ici, les soins sont doux et efficaces, aussi bon pour la peau... que pour l'environnement. C'est à mon sens une problématique à ne pas laisser de côté. Passer au bio, ce n'est pas seulement opter pour des produits plus sains, plus efficaces, plus respectueux de notre corps. C'est aussi choisir d'interroger concrètement, directement son rapport à la nature, plus précisément aux données environnementales. C'est prendre conscience de l'impact de sa consommation sur le monde qui nous entoure, c'est rendre à la nature ce qu'elle nous offre en essayant de limiter sa capacité de nuisance, à tous les niveaux. C'est enfin renoncer à un certain type de consommation, tyrannique et inextinguible en choisissant de ne pas céder aux sirènes du marketing et ne pas acheter n'importe quoi à n'importe quel prix, qu'il soit environnemental, humain ou plus prosaïquement monétaire.
On m'objectera qu'acheter écolo "c'est déjà pas mal", que le label vert absout le consumérisme ("c'est ma douzième huile, mais c'est pour la bonne cause"). Certes, et il n'est pas tant dans mon but de faire la morale que d'exposer en toute simplicité ma façon de voir. Je crois qu'une consommation lucide (sans tomber dans l'extrémisme), qu'une réflexion minimale sur des soins naturels élargit le champ des possibles cosmétiques (et ne le restreint pas, paradoxalement) et surtout, décuple le plaisir de s'occuper de soi.
Après tout, un peu d'égoïsme n'a jamais fait de mal à personne surtout quand c'est pour la bonne cause. Casuistique quand tu nous tiens...